Le Chili s’inscrit, pour les Européens, comme un fournisseur de contre-saison ayant réussi à maîtriser les contraintes calendaires de la concurrence internationale.
Le Chili est assurément un acteur incontournable dans le commerce international des fruits, avec une offre conséquente en espèces très diversifiées, prisée sur les grands marchés mondiaux, en particulier sur ceux de l’hémisphère nord (USA, UE, Asie…) où elle cherche à valoriser au mieux ses envois, malgré les contraintes de l’éloignement et les défis logistiques. Elle doit cependant composer avec les autres pays fournisseurs de l’hémisphère sud (Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande…), mais surtout avec ses voisins latino-américains, notamment l’Argentine, le Brésil, le Pérou, l’Équateur, la Colombie.
Le Chili, avec 756 096 km², doit jouer de son « étirement géographique » et de ses spécificités agroclimatiques entre le désert dans le Nord, l’océan Pacifique à l’Ouest, les Andes à l’Est et les glaces de Patagonie au Sud. Mais il confirme une production fruitière de 5,3 Mt et légumière (avec pommes de terre) de 2,6 Mt. Sa vocation agricole est affirmée dans les zones tempérées centrales du pays (entre les zones IV à VII) pour la plupart des espèces (+ zones II et III au Nord pour les agrumes, raisins, fruits tropicaux, et + zones VIII à X au Sud pour les petits fruits et baies : myrtilles, fraises, framboises, mûres).
Les dérèglements climatiques répétés depuis plus d’une décennie impactent les cycles de production dans les zones tempérées. Plus au nord, les effets du phénomène El Niño, en modifiant les cycles de l’eau, ont conduit aussi les producteurs à accélérer leurs reprogrammations variétales, à opter pour des conduites culturales toujours plus raisonnées, à développer les agendas et les qualités des récoltes différemment et à modifier les flux d’exportation.
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