Regard d’expert commerce international : le Pérou

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Le dynamisme de la filière est tiré par les exportations de plusieurs espèces particulièrement valorisantes sur les marchés mondiaux et par leur adaptation qualitative permanente aux attentes des clients. Les manifestations sociales – grèves, actes de vandalisme et incendies dans les entreprises, blocage des routes… 48 morts recensés à fin janvier – depuis la destitution et l’incarcération du président péruvien Pedro Castillo le 7 décembre 2022 par le Congrès ont très fortement perturbé les travaux de récolte, conditionnement et envoi des fruits et légumes, le transport et l’accès aux ports et aux aéroports du pays. Ces événements infléchiront la belle dynamique agroalimentaire que le Pérou a démontré au cours des quinze dernières années (nonobstant les effets induits de la pandémie sur le travail en agriculture et sur les transports internationaux en 2020 et 2021), mais les performances extérieures remarquables de certaines filières fruitières et légumières ne sont pas fondamentalement remises en cause. Pour autant, après les incidents de ces derniers mois, le Pérou devra opérer un réajustement salarial dans la société et une réduction drastique du poids de l’emploi informel (76 % encore en 2021, 95 % en zone rurale, 71 % en zone urbaine), ainsi qu’une réorientation de sa géographie commerciale extérieure, en raison de la hausse significative du coût des transports internationaux et de l’évolution du taux de change de sa monnaie, le sol péruvien. Pour lire la suite, merci de vous connecter ci-dessous ou de vous abonner.