Alors que, depuis le début de la campagne, la consommation de pommes de terre fraîches était plutôt à la baisse (- 4 % sur la période août-février par rapport à l’an passé), le CNIPT note une « croissance spectaculaire » de + 32 % des achats en mars par rapport à 2019 sur le total des circuits généralistes et même de + 33 % en GMS : effet confinement évident !
De nombreux achats ont été réalisés dès le 17 mars, mais également les jours qui ont précédé le confinement, par anticipation. La fermeture des écoles et des restaurants, avec pour conséquence davantage de repas pris à domicile, a grandement contribué à cette croissance des achats. « Les acheteurs ont été plus nombreux sur cette période (+ 15 %) avec un panier moyen qui monte en flèche (+ 8,4 % en volume) », souligne Ali Karacoban, responsable des affaires économiques au CNIPT. L’ensemble des circuits de la grande distribution a bénéficié de cet engouement. « La croissance la plus forte, avec + 95 %, est observée dans le commerce online (drive et livraisons à domicile), les clients évitant au maximum les contacts. Les supermarchés suivent, avec + 56 % : ils profitent de leur accessibilité et de leur taille humaine. Viennent ensuite les commerces de proximité (+ 26 %) et les hypermarchés (+ 27 %). » Un transfert des flux de clientèle est observé pendant cette période de confinement, des hypermarchés vers les supermarchés et les magasins de proximité. Il devrait se refléter encore plus sur la prochaine période de référence.
Tous les formats de produits commercialisés ont connu une croissance des achats à deux chiffres, excepté le format de moins de 1 kg en recul de 8 %, ici encore logique vu le contexte de confinement. Le prix moyen des pommes de terre achetées en GMS a légèrement diminué sur la période, de – 3 %, à 1,07 €/kg. Selon Ali Karacoban, « la prochaine période mensuelle confirmera sans doute cette croissance des achats en volume, confinement oblige, même si cette croissance devrait être moins forte qu’au début de la crise. »