Regard d’expert commerce international : l’Égypte

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L’émergence d’un potentiel exportateur, structuré et contrôlé, est constitutive d’une solide politique de commerce extérieur pour la filière des fruits et légumes, qui dégage un solde positif en progression constante. La position géopolitique de l’Égypte, au carrefour de trois continents et contrôlant le principal passage maritime du commerce mondial, le climat des crises internationales, les tensions sociales avec une démographie galopante et les faiblesses récurrentes de la livre égyptienne ont amené les principaux bailleurs internationaux à se presser au chevet de son économie en février et mars 2024. Les apports financiers du FMI (5 Md USD supplémentaires aux 3 Md déjà engagés), de l’UE (7,4 Md €) et du fonds d’investissement émirati (35 Md USD) ont permis de dénouer la crise monétaire et les blocages commerciaux. La réaction des marchés après la signature de ces accords a été immédiate et positive : la livre a certes perdu 60 % de sa valeur par rapport à l’ancien taux officiel (inappliqué de 71 EGP/1 USD), mais l’unification des taux s’est produite de facto autour de 46-48 EGP/1 USD, se traduisant par une « réévaluation » de la devise pour les négociations internationales, dont les exportateurs auront à tenir compte dorénavant. Pour autant, l’embellie financière devra prioriser le règlement des arriérés de charges de la dette publique, dégager un substantiel volant d’aides sociales, lutter plus efficacement contre l’inflation et réduire sensiblement le déficit commercial extérieur global. Pour voir la suite de cet article, les tableaux et les graphiques sur le commerce, merci de vous connecter à votre espace abonné ou de vous abonner.