Quatrième gamme : une filière responsable et engagée pour poursuivre les avancées

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    Les quatrième-gammistes communiquent sur les atouts des salades et légumes frais prêts à l’emploi, dans un contexte global de déconsommation des fruits et légumes.

    © Flor – SVFPE

    « Pratiques et rapides avant tout, les “prêts à l’emploi” contribuent à consommer plus de fruits et légumes, conformément aux recommandations des autorités de santé », a souligné Pierre Meliet, président du SVFPE (Syndicat des fabricants de produits végétaux prêts à l’emploi). Un gain de temps appréciable pour la préparation des repas à domicile, mais aussi en restauration collective et commerciale (pour un tiers des volumes), où ils rendent service aux chefs qui cherchent de plus en plus à végétaliser les assiettes, ou tout simplement les sandwichs, et manquent de main d’œuvre pour la préparation, le lavage, le parage des légumes.

    Selon les derniers chiffres*, les achats de légumes bruts en magasins ont chuté de -12 % sur les huit premiers mois de ces quatre dernières années, tandis que les achats de légumes prêts à l’emploi ne perdent que 3 % de leurs ventes sur la même période. « Une baisse à relativiser, car souvenons-nous que les quantités de produits de 4e gamme ont été multipliées par 5 en trente ans », a rappelé Dominique Duprat, vice-président du SVFPE.

    Plus de 7 Français sur 10 achètent des salades et légumes frais en sachets. « Il reste toutefois des consommateurs à rassurer et informer sur nos bonnes pratiques, et sur les usages possibles de nos produits, qu’ils soient consommés crus, comme les salades qui représentent 80 % des volumes (350 millions de sachets en 2023), ou cuits, tels que les préparations de légumes pour wok ou poêlées ,» a-t-il concédé, conscient des idées reçues qui peuvent persister.

    Des cahiers des charges précis

    Aujourd’hui, 90 % des salades sont d’origine France en pleine saison, soit 60 % ramenés sur une année complète. Pour continuer à répondre aux attentes des consommateurs en matière de proximité, la filière française a l’ambition de formaliser ses engagements et ses progrès dans une charte de responsabilité sociétale.

    Le SVFPE a commencé à en poser les premiers jalons en travaillant à la définition d’indicateurs chiffrés, en particulier sur les produits phytosanitaires, l’eau et les emballages. Ainsi, 100 % des relations entre entreprises et maraîchers sont strictement encadrées par des cahiers des charges précis, comportant un volet spécifique consacré à la maîtrise de l’utilisation des produits phytosanitaires.

    La plupart des agriculteurs partenaires bénéficient d’une certification pour leurs pratiques durables et 92 % des fournisseurs de salades sont labellisés « Globalgap » (Global Good Agricultural Practices). Du côté de la maîtrise des ressources hydriques, les entreprises ont entamé des actions concrètes et déjà diminué leur consommation d’eau de -30 % en quatre ans, grâce à des systèmes de recyclage de l’eau de lavage en circuit fermé.

    Enfin, les entreprises continuent de travailler à réduire l’empreinte environnementale de leurs emballages. L’épaisseur des sachets a été réduite de 20 % en cinq ans. « Aujourd’hui, le travail continue avec Citéo pour mettre en place en France les filières de recyclage des emballages en polypropylène d’ici 2026 », a assuré Pierre Meliet.

    * Sources : Kantar CAD P8 2024 et Nielsen, full coverage. En magasins.