Prévisions européennes à moyen terme

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    La Commission européenne a présenté mi-décembre, dans sa grande messe annuelle, ses prévisions à moyen terme, d’ici 2030, qui couvrent cette année les pommes, les pêches et nectarines, les oranges et les tomates.

    Pour les services de la Commission européenne, la production de pommes, en Europe, devrait rester stable au cours des dix prochaines années, à 11,8 Mt, avec des rendements croissants qui compenseraient la réduction des plantations. Les exportations communautaires diminueraient de 19 %, à 1,2 Mt. Cependant, une augmentation de la consommation est attendue (+ 1%, à 15,7 kg) en raison de la sensibilisation à la santé et des nouvelles variétés qui correspondent mieux aux préférences des consommateurs.

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    En ce qui concerne les pêches et les nectarines, la production devrait rester stable, d’ici 2030, à 3,6 Mt. La consommation per capita devrait diminuer de 9% au cours de la prochaine décennie, à 6,2 kg, en raison de la stagnation de la production et de la concurrence des autres fruits tropicaux et d’été. Les exportations devraient augmenter, en particulier pour les pêches transformées, grâce à la demande mondiale croissante.

    Selon le rapport, la production européenne d’oranges devrait croître légèrement (+ 0,6 %) grâce à l’augmentation des rendements, à 6,5 Mt. Les deux principaux producteurs sont l’Espagne, avec 52 % d’orangers, et l’Italie, avec 27 %. On s’attend à ce que les consommateurs préfèrent les oranges fraîches et les jus de fruits frais aux concentrés, ce qui entraînerait une diminution de la demande d’oranges pour la transformation. Les importations européennes devraient augmenter pour couvrir la demande en contre-saison.

    Enfin, le rapport estime que la production de tomates fraîches de l’UE devrait diminuer au cours des dix prochaines années en raison d’une convergence de facteurs : la forte concurrence internationale, le changement climatique, les ravageurs et de la demande accrue de variétés plus petites, ce qui entraîne une diminution du volume, mais une augmentation de la valeur ajoutée. La production devrait rester stable dans les grands États membres producteurs, à l’exception du principal, l’Espagne, qui pourrait voir sa production chuter à 20 % au cours de la prochaine décennie. La concurrence marocaine pousserait les Espagnols à substituer les plantations de tomates dans les serres par des cultures alternatives moins gourmandes en main d’œuvre.  Elle représentait un tiers des coûts de production en l’an 2000… et 41 % en 2020.