L’avenir de la banane européenne

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    Le parlement européen a débattu, début octobre, autour des mesures fortes assurant un avenir à la banane d’Europe.

    « Pour construire l’avenir des producteurs européens, nous avons le devoir de préserver les dimensions culturelle et identitaire de leurs territoires », a déclaré Cláudia Monteiro de Aguiar, députée de Madère. Les productions de bananes des RUP (régions ultrapériphériques d’Europe) sont indispensables tant le tissu social et la vie rurale des territoires est liée à cette activité agricole. Mais, malgré leurs efforts et leur dynamisme, leur destin reste plus qu’incertain si les conditions d’une concurrence juste et équitable ne sont pas assurées. La direction générale du commerce de l’UE a confirmé l’engagement de la commission à ne pas réduire le tarif de 75 €/tonne actuellement appliqué aux importations de bananes en provenance de pays tiers. Elle a également reconnu l’existence d’une différence de qualité entre les deux productions et la nécessité d’améliorer le respect des engagements sociaux et environnementaux dans les accords avec des pays tiers.

    © Banane Martinique

    Les parlementaires européens ont marqué leur accord sur l’urgence d’appliquer une réglementation équitable du marché, pour remplacer le mécanisme de stabilisation actuel qui s’est révélé inefficace, ainsi que sur la nécessité d’imposer que toutes les importations de produits agricoles soient issues de sources respectant des règles identiques à celles imposées aux producteurs européens, notamment en ce qui concerne l’utilisation de produits phytosanitaires, dans le but d’éviter la concurrence déloyale actuelle à laquelle le secteur doit faire face. Enfin, ils ont confirmé l’importance de respecter le droit des consommateurs européens de disposer d’informations transparentes sur les différences entre les modèles de production de l’Union européenne et ceux des pays tiers, ainsi que d’un étiquetage les informant des origines des produits importés.

    Cet acte a également confirmé l’engagement pris par la Commission européenne, le Conseil et le Parlement, ainsi que les producteurs communautaires, de mettre en place les mesures nécessaires à la survie du secteur dans l’éventualité où les importations de bananes finiraient par entraîner une grave détérioration de la situation du marché ou des producteurs de bananes de l’Union.