Le réseau européen de la châtaigne réuni sur le web

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    Le 7 octobre dernier, le réseau européen de la châtaigne a rassemblé en ligne près de 70 opérateurs des filières châtaigne, des producteurs, AOP et metteurs en marché de 8 pays. Les participants issus d’Autriche, d’Espagne, de France, de Grèce, d’Italie, du Portugal, du Maroc et du Chili se sont connectés afin de suivre cette conférence en ligne sur la campagne actuelle et sur l’impact de la Covid-19 sur la consommation. Ce webinaire remplaçait humblement « Les Journées européennes de la châtaigne », qui auraient dû avoir lieu en Limousin en septembre. Trois thèmes principaux en sont ressortis : la santé des arbres, les nouvelles plantations et les chiffres de la campagne.

    En effet, les pays européens sont tous parvenus à la mise en place d’un protocole de gestion biologique du ravageur Cynips par l’introduction de l’auxiliaire Torymus. Cette méthode s’avère efficace et permet une assez bonne maîtrise du ravageur (qui avait occasionné des pertes importantes à la production). Elle a notamment permis à l’Italie de revenir à son plein potentiel de production. Cependant, l’Espagne, le Portugal, le Limousin en France accusent encore des pertes de rendement, les populations ravageur et auxiliaire n’étant pas encore équilibrées. De plus, des dynamiques de plantations sont à l’œuvre dans de nombreuses régions au Portugal, dans le nord de l’Espagne et en France face à un marché déficitaire et demandeur. Pour 2020, le Portugal estime que sa production s’élèvera à 36 000 tonnes, avec des calibres moyens et une qualité satisfaisante. Sa production se développe avec l’entrée sur le marché des fruits issus des nouveaux vergers. La France connaît une récolte assez bonne dans le Sud-Est et plus faible dans le Sud-Ouest. La récolte italienne, elle, est estimée supérieure de 20 à 30 % à celle de 2019 dans la majorité des régions. L’Italie retrouvera ainsi son potentiel de production. La prévision de production pour l’Espagne se situe autour de 28 000 t : elle sera déficitaire du fait de pertes liées au Cynips. Enfin, l’Autriche voit sa production croître, de nouveaux vergers rationnels entrant progressivement en production. Mais ces volumes récoltés restent bien plus bas que ceux des autres pays producteurs de l’UE.

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