Les choux de Bruxelles dans l’impasse

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    Les inquiétudes concernant la loi Agec concernent tous les produits, notamment les primeurs.

    François Dalle

    Les professionnels se trouvent démunis face au manque de visibilité sur la future réglementation et au manque de transparence des matériaux alternatifs. Choux de Bruxelles, haricots verts, radis… n’ont pas été exemptés de la loi Agec (dans sa version première), pourtant, aucune solution de substitution n’existe pour les produits humides tout en assurant une transparence du matériau.

    Fruidor Terroirs commercialise 1 500 tonnes de choux de Bruxelles produits dans les Hauts-de-France, dont 95 % destinés au marché français, donc concernés par cette loi Agec. « Le marché, qui atteint désormais 5 000 à 6 000 tonnes avait pu se développer grâce aux sachets plastiques qui ont permis de nettement améliorer la conservation », explique François Dalle, directeur de Fruidor Terroirs.

    S’adapter à la règlementation

    Pour ces petits produits, il semble inconcevable de passer en format 1,5 kg, comme c’est le cas en carottes pour s’adapter à la réglementation. « Le format des sachets de choux de Bruxelles a progressivement diminué pour s’adapter à la consommation. » Le pré-emballé avait également l’avantage de s’adapter aussi pour les prix ronds.

    « Le sachet de choux de Bruxelles, en format 250 g notamment, avait été créé pour proposer un prix rond à 0,99 €. Impossible de tenir ce prix avec un matériau alternatif ! », insiste François Dalle. Le conditionnement en filet cellulose a été testé, mais les choux jaunissent et se dessèchent.

    À ce jour, aucune alternative ne s’est avérée satisfaisante techniquement, mais d’autres initiatives sont toujours en cours de validation.

    choux de Bruxelles
    © DR