L’AOP nationale Prune en ordre de bataille

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    Pour la première fois cette année, l’AOPN Prune a présenté ses prévisions de récolte lors du Medfel à Perpignan.

    verger de pruniers
    Jérôme Capel est producteur de prunes. © DR

    L’occasion également de faire un point sur sa nouvelle organisation et ses ambitions. Après deux années marquées par des gels de printemps, la campagne 2023 avait redonné des couleurs à la prune française, en atteignant environ 120 % du potentiel de production normal. Pour 2024, 25 000 tonnes de prunes sont attendues à destination du marché du frais sur les trois bassins de production, soit environ 80 % du potentiel normal, avec un démarrage très précoce dans le Sud-Ouest.

    Ce recul concerne surtout les variétés américano-japonaises (60 à 80 %), moins les variétés traditionnelles (90 à 100 %). La Lorraine et sa mirabelle devraient, elles, atteindre le plein potentiel. Dans le Sud-Est, les vergers de Reine-Claude laissent envisager une pleine récolte, tandis que la Quetsche devrait connaître une certaine alternance. Ces prévisions seront toutefois à confirmer après la fin de la chute physiologique et l’épisode de gel en cours au moment de ces annonces. « La protection antigel, notamment grâce à l’aspersion, a bien fonctionné, donc nous restons confiants », a déclaré Jérôme Capel, arboriculteur dans le Tarn-et-Garonne, récemment élu coprésident de l’AOPN Prune avec Joël Boyer.

    Au-delà de sa représentativité grandissante, l’AOP revoit sa gouvernance et se met en ordre de bataille pour mieux suivre les volumes et les marchés, et mettre en avant l’offre française. Joël Boyer a également annoncé l’évolution de la charte de production fruitière intégrée et le rapprochement de l’AOP Prune du collectif Vergers écoresponsables, aux côtés de la pomme, la poire, la pêche, la nectarine et l’abricot.