L’Adepale propose un pacte

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    L’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés souhaite mobiliser les énergies autour de l’alimentation et préserver les savoir-faire des entreprises alimentaires françaises.

    Alimentation et origine française sont deux sujets auxquels les Français sont particulièrement attachés, comme le confirment deux enquêtes récemment publiées. En effet, 8 Français sur 10 se disent intéressés par les questions liées à l’alimentation, tandis que 66 % considèrent que l’importation de produits alimentaires est négative, en raison d’un impact social, environnemental, économique et sanitaire trop important. Pourtant, le dynamisme des entreprises alimentaires françaises est aujourd’hui mis à mal : la survenue soudaine de la hausse des coûts généralisée et du manque de disponibilité de marchandises, comme les matières premières agricoles ou certains emballages, pèsent lourdement sur leurs activités. D’après le baromètre de l’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés), si les entreprises étaient près de 7 sur 10 à se dire confiantes pour la suite de leur activité et leur santé fin 2021, elles étaient également 86 % à déclarer éprouver des difficultés en matière d’approvisionnements, contre seulement 31 % en mars 2021.

    L’Adepale, qui regroupe plus de 50 000 collaborateurs et 400 entreprises, principalement des TPE, PME et ETI, a alors élaboré un pacte en 16 propositions* pour une stratégie d’avenir, à l’horizon 2030. En effet, les industries de l’alimentation souffrent d’un manque d’attractivité auprès des jeunes lié, pour beaucoup, à leur faible rentabilité. Ainsi, fin 2021, elles étaient 87 % à éprouver des difficultés de recrutement, contre seulement 59 % en mars ! De plus, si rien ne change, elles seront dans l’incapacité de s’engager dans les indispensables transitions énergétiques, écologiques et numériques.

    L’association a donc défini des leviers d’action concrets pour répondre aux 4 enjeux majeurs qu’elle a identifié suite aux travaux de prospective qu’elle a initiés : restaurer la compétitivité des entreprises afin de renforcer la souveraineté alimentaire française au cœur de l’Europe, adapter les outils de productions aux transitions énergétiques, environnementales et digitales, attirer et développer les compétences dans nos territoires et affirmer les valeurs du modèle alimentaire français. Parmi les propositions, nous retrouvons : « mettre un terme à la surtransposition des normes européennes et harmoniser l’application des textes européens dans tous les pays ressortissants de l’UE », mais aussi « unifier et simplifier les soutiens existants en matière d’aide à l’embauche », ou encore « mener une campagne de communication grand public pour promouvoir le modèle alimentaire français »… Selon Nicolas Bouzou, économiste, « il est temps de donner les moyens aux industriels de l’agroalimentaire d’investir pour leur avenir, qui est aussi le nôtre ».

    Vous pouvez télécharger ces propositions ici.

    © Adepale