Les enjeux de la transition alimentaire

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    La refonte de notre système alimentaire est devenue indispensable compte tenu de ses lourds impacts sur la santé et sur la planète. Les Échos Études ont publié une étude sur les stratégies des IAA et enseignes face aux enjeux de la transition alimentaire. Elle décrypte les nouveaux comportements alimentaires et exigences des consommateurs en matière d’alimentation saine et durable.

    Transition nutritionnelle et transition écologique vont de pair. Il faudrait modifier les pratiques pour diminuer les impacts de notre alimentation sur le dérèglement climatique et également faire évoluer les comportements afin d’améliorer la santé humaine. A l’urgence d’agir pour imposer un modèle sain et durable se greffe l’enjeu démographique, puisqu’il va falloir répondre aux besoins d’une population mondiale croissante (9,8 milliards d’individus en 2050).

    De même, les comportements changent, avec des consommateurs de plus en plus attentifs à leur alimentation, qui s’orientent vers une consommation plus responsable, en consommant moins mais mieux. Dans un contexte de déconsommation en volume pour les produits de grande consommation en GMS, le marché des produits sains tire son épingle dans tous les rayons de l’alimentaire avec une progression à deux chiffres (le bio poursuit son développement, le végétal décolle, les promesses « sans » redynamisent certaines catégories…). Du côté des industriels, on constate un vrai changement opéré ces derniers mois. Adopter une démarche proactive, en supprimant des ingrédients controversés ou en améliorant des profils nutritionnels, devient nécessaire pour répondre aux enjeux liés à la qualité des produits, dans un contexte où le consommateur est beaucoup mieux informé. Après des années de guerre des prix, les distributeurs se positionnent sur le bien manger, la nutrition, la protection de l’environnement. Transparence, parfaite traçabilité et qualité seront nécessaires pour retrouver la confiance et réussir la transition.

    Frise chronologique d’apparition des principaux marchés « sans ». © Les Échos Études