Abricots : le rôle des emballages à atmosphère modifiée

    0
    2046

    Le CTIFL a diffusé le 2 juin une note de synthèse sur les bonnes pratiques de conservation de l’abricot, en particulier les emballages à atmosphère modifiée qui sont une solution clé.

    © Philippe Dufour/Interfel

    L’abricot est, comme chacun sait, une espèce fragile peu stockable sur la durée. Certains opérateurs doivent pourtant conserver les abricots selon les demandes clients ou pour l’export, sur une durée de plusieurs semaines. La problématique a amené Philippe Bony, ingénieur du CTIFL (unité Citar du centre de Saint-Rémy-de-Provence) à tester les meilleures pratiques pour améliorer la durée de conservation de l’abricot dans de bonnes conditions, en se focalisant sur le type d’emballage et le SmartfreshTM (atmosphère modifiée), sur une durée moyenne de trois semaines dans les essais. Les résultats avaient été dévoilés le 26 mars dernier, lors d’un webinaire organisé par le CTIFL, après une première note de juin 2020. Ils viennent d’être réactualisés dans une note de synthèse accessible en ligne. 

    Parmi les bonnes pratiques, il va de soi que les opérateurs choisiront en amont du stockage des variétés connues pour leur bon potentiel de conservation, des variétés peu sensibles au brunissement interne (à ce titre, les calibres A et AA sont recommandés), des fruits présentant un bon état sanitaire, et qui ne dépassent pas le stade de maturité optimum de la variété.

    Les différents essais permettent également d’arriver à trois grandes recommandations. La première propose de raccourcir le délai entre la récolte et la mise au froid (4 à 8 heures maximum) et privilégier un refroidissement rapide dans une chambre froide avec forte humidité relative (supérieure à 95 %) et ventilation forcée. Par la suite, « la température de la chambre de stockage et pendant le transport devra être maintenue entre 0 et 2 °C, avec une humidité relative supérieure à 90 % et une ventilation plus réduite ». La deuxième recommandation exhorte à préférer un calibrage avant refroidissement des fruits, afin de limiter les pertes en poids et le brunissement. Enfin, le conditionnement dans des sachets plastiques microperforés, hors dispositions spécifiques de la loi Agec, non prises en compte dans ces essais (NDLR), « permet de limiter fortement la perte d’eau des fruits, la baisse de la fermeté pendant le stockage, voire le brunissement externe » : la perte de poids est comprise entre 0,5 et 1 % avec l’emballage pour une durée de trois semaines, contre 4 à 7 % pour les fruits non emballés dans les conditions d’essais.