Une grande hétérogénéité de prunes selon les régions

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    Selon l’AOPN Prune, la production  globale de prunes sera en retrait, sans chiffrer la baisse, par rapport à une année normale de 65 000 t (hors prunes d’Ente), en indiquant toutefois que la part des variétés américano-japonaises resterait autour de 25 000 t, que celle des fruits d’industrie se situerait autour de 7 000-8 000 t et que les besoins en fruits de bouche autres pourront être couverts à au moins 80 %. La saison débutera avec dix à quinze jours de retard sur un calendrier normal, soit autour du 10 juillet pour les variétés précoces (en particulier dans le Sud-Est et le Sud-Ouest), vers fin juillet-début août pour les reines-claude. L’organisation souligne la grande hétérogénéité de charges selon les régions et les localités.

    En Alsace, l’Ifla (Interprofession des fruits et légumes d’Alsace) précise que les vergers de reines-claude sont « vides », de même que les variétés précoces d’autres prunes bleues. A contrario, la charge est très bonne voire importante en mirabelles, celle des quetsches est correcte à bonne (mais sans excès), en avançant une prévision pour l’Alsace de 1 500 t en mirabelles et 800-900 t en quetsches.

    En Lorraine, le premier groupement précise que la récolte des mirabelles débutera également avec une douzaine de jours de retard, soit seulement après le 1er août, que la charge des arbres était très hétérogène et inégale selon les vergers et les localités (en tout cas plus élevée dans la Meuse que dans les autres départements lorrains), que les vergers semblent « en bonne santé » et que, malgré tout, il sera possible de couvrir 60 à 70 % des besoins, tant en frais qu’en transformation.

    Concernant les prunes de types américano-japonaises, l’AOPN insiste sur le fait que leur commercialisation doit s’oblitérer de la problématique des achats d’impulsion pour ce type de fruits, en affirmant une meilleure lisibilité variétale sur les lieux de vente, en ciblant plus délibérément les nouveaux consommateurs, plus jeunes, en s’appuyant sur la segmentation gustative et couleur, et le marketing. Quant aux prunes d’Ente, le BIP (Bureau national interprofessionnel du pruneau) confirme que la récolte s’annonce catastrophique, avec des pertes évaluées entre 62 et 70 % selon les vergers et que la production ne sera au mieux que d’environ 15 000 t de pruneaux, contre 40 000 t en année normale. Les aides aux calamités agricoles sont progressivement mises en place, pour compenser partiellement les pertes d’exploitation pour les producteurs, ainsi qu’en soutien au souci de perte de marché et de gestion des stockages pour les transformateurs.

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