Une entreprise familiale quadragénaire se recentre sur l’ail et intègre tous les maillons de cette filière, production, stockage, conditionnement, transformation, avec l’ambition de proposer l’ail français douze mois sur douze.
Née à Cadours où elle poursuit son développement, Les Aulx du Sud-Ouest se trouve au cœur d’une région qui compte trois terroirs confirmés pour l’ail, l’AOP ail violet de Cadours, l’IGP ail blanc de Lomagne et le Label Rouge de l’ail rose de Lautrec, un cadre qui légitime totalement une stratégie désormais totalement recentrée sur l’ail, après une période d’élargissement de la gamme à l’oignon et l’échalote. Lionel Foubert a racheté la société familiale et renouvelé sa stratégie en s’entourant d’une équipe jeune et formée, partageant sa passion du produit.
Dès la fin des années 80, l’entreprise a investi dans la transformation de l’ail en créant sa filiale Sokod’ail dédiée aux trois filières : pulpe, épluché, déshydraté. Cette activité est encore confortée avec un récent investissement de 1,5 M€ sur le site de Cadours via une nouvelle unité de transformation de 1 000 m2. Sokod’ail transforme environ 1 000 tonnes d’ail par an. Après avoir travaillé sur une part importante de matière première importée, Sokod’ail veut recentrer son offre sur une origine France recherchée des utilisateurs. Cette stratégie concerne aussi, naturellement, l’ail non transformé. Pour ce faire, la société développe sa propre production régionale avec l’ambition d’élever cette culture à une autre échelle, sachant que la surface moyenne cultivée chez le producteur d’ail français est assez réduite. Lionel Foubert attend de ce changement d’échelle une réelle progression des pratiques et de la performance agro économique. Car l’enjeu fondamental est pour lui d’être capable de proposer à ses clients de l’ail français 12 mois sur 12 et non plus seulement 8 mois par an. En maintenant le rythme actuel de déstockage, cela suppose d’augmenter le potentiel de production local de 50 %, mais aussi d’adapter les capacités de stockage. « Nous savons parfaitement mettre en dormance et conserver l’ail à -3 °C durant douze mois », explique Lionel Foubert, qui investit en parallèle 300 000 € en matériel agricole et 200 000 € dans une nouvelle ligne de calibrage/conditionnement. En cumulé, le jeune dirigeant aura investi quelque 2 M€ en développement sur la période 2019-2020, avec le soutien de la Région Occitanie. Ce qui le met en position de servir avec pertinence de nombreux profils de clients, GMS, grossistes, généralistes des condiments, industriels des IAA…