Un nouveau record en matière d’exportation de pommes de terre de consommation a été établi par la France.
« Durant la campagne 2023-2024, la France a confirmé et amplifié son statut incontesté et incontestable de premier exportateur mondial de pommes de terre en l’état. En volume comme en valeur, des chiffres jamais observés ont été atteints », pointe François-Xavier Broutin, responsable des affaires économiques au sein du CNIPT, l’interprofession de ce secteur.
La hausse historique des ventes pour la campagne 2023-2024 s’établit en effet à +10 % en volume et +28 % en valeur. Des éléments structurels (relations étroites et historiques avec les partenaires européens, qualité et diversité de l’offre, professionnalisme commercial, etc.) mais aussi conjoncturels (production disponible en France avec une hausse des surfaces et des rendements, baisse de la production aux Pays-Bas et au Royaume-Uni…) expliquent cette augmentation des volumes exportés de pommes de terre de conservation.
Après un record à 3,2 Mt en 2022-2023, c’est un nouveau record à 3,5 Mt qui a été établi en 2023-2024. « En valeur, même constat, dans des proportions encore plus importantes. Avec 1,2 Md€, en hausse de 28 % par rapport à la campagne précédente, le niveau atteint est historique, grâce à des volumes en hausse, mais aussi à une meilleure valorisation des tonnages exportés. Avec ce nouveau record, la France confirme sa position de premier exportateur mondial, devant l’Allemagne », souligne François-Xavier Broutin.
Des échanges intra-Union européenne
Les débouchés de la France à l’export en pommes de terre de conservation sont quasi exclusivement des échanges intra-Union européenne, avec 98 % des volumes. La Belgique reste son premier partenaire, avec des volumes qui ne cessent d’augmenter, frôlant 1,7 Mt sur cette campagne (offres destinées, en grande partie, au marché de l’industrie). L’Espagne conforte sa place de premier client pour les pommes de terre à destination du marché du frais avec plus de 670 000 t, soit une hausse de 1 % sur un an. L’Italie, avec plus de 308 000 t (+16 % vs 2022-2023), et le Portugal, avec plus de 183 000 t (+6 %), confirment leur intérêt pour les tubercules français, principalement à destination du marché du frais. Les exportations françaises augmentent fortement vers les Pays-Bas, avec près de 200 000 t (+97 %). Ce pays a connu une baisse notable de sa production en 2023, liée à la fois à une baisse des surfaces mais aussi à une diminution des rendements. De plus, les ventes sont reparties à la hausse sur l’Europe de l’Est (+32 %), après un décrochage l’année dernière. « On notera aussi que les volumes, en très forte hausse sur le Royaume-Uni, retrouvent des niveaux d’avant-Brexit. »
Les exportations françaises, dans le circuit du frais, interviennent soit en complément des offres locales (avec des produits différenciants), soit pour compenser une production locale insuffisante, en seconde partie de campagne par exemple, afin de satisfaire aux besoins des consommateurs.