Regard d’expert commerce international : la crise

0
994

La situation oblige les états et leurs organisations à modifier profondément leurs politiques économiques, à suspendre temporairement quelques engagements et à corriger les causes du mal.

Les effets tectoniques des crises actuelles bousculent l’économie des filières agricoles du monde entier. Leur intensité est de nature à remettre en cause la sécurité alimentaire de nombreux pays, et pour ce qui concerne les pays intracommunautaires, à amplifier davantage encore les déséquilibres structurels récurrents entre leurs capacités de production. Vu l’échec patent des négociations européennes sur un bouclier tarifaire commun en matière de prix de l’énergie ou sur la levée des droits de douane pour certaines importations d’engrais, et faute de réels moyens (et de courage), Bruxelles a encouragé une nouvelle fois les états membres à mobiliser le cadre temporaire de crise des aides d’état, et notamment de puiser dans la réserve de crise agricole de la Pac. La nouvelle Pac a d’ailleurs bon dos. À peine rhabillée avec de nouvelles et louables orientations agro-environnementales, elle se trouve à nouveau secouée puisqu’il apparaît que l’ordre des priorités a fondamentalement changé, qu’il est redevenu primordial de garantir avant tout la survie de la ferme et donc la sécurité alimentaire, et de revoir certainement les termes fixés aux autres objectifs et engagements contraignants.

Pour lire la suite, merci de vous connecter ci-dessous ou de vous abonner.