Premiers résultats sur la qualité nutritionnelle en abricot

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    La filière abricot mène depuis plusieurs années un vrai travail de sélection et classification variétale*, mais peu d’études existent sur la qualité nutritionnelle de ces mêmes fruits. Pourtant, « l’abricot est un fruit d’été apprécié du consommateur, pour son goût, mais il est de plus en plus demandeur d’informations sur les bénéfices santé des produits qu’il consomme » introduit Christophe Aubert, ingénieur de recherche dans le laboratoire de biochimie du CTIFL. Les premiers résultats d’une étude qu’il a menée depuis deux ans viennent enrichir les données existantes en ce sens. Ils portent sur la qualité nutritionnelle de l’abricot étudiée avec l’effet de la variété et du mode de production. Ces résultats ont été dévoilés le 30 mars dernier à l’occasion du second volet d’une journée consacrée à l’abricot, organisée par le CTIFL, et « une synthèse est à venir prochainement dans Infos CTIFL », précise Christophe Aubert.

    Le plan expérimental concernait 15 variétés (aussi bien des clairs rouges qu’oranges et la variété Vanilla cot à chair blanche), récoltées à maturité de mi-juin à mi-août sur le site de Balandran. Ces variétés ont été menées soit en conventionnel, soit en bio, soit dans les deux modes de culture (cas pour Lidocov, Delicotcov, Farlis). Les analyses biochimiques ont porté sur les sucres (teneurs en saccharose, glucose, fructose, sorbitol), les acides organiques (citrique, malique, quinique), la vitamine C, les caroténoïdes, la vitamine E et 18 polyphénols. Au total, les analyses ont généré une matrice de 2 052 données (54 échantillons x 38 variables).

    En synthèse, ces premiers résultats montrent d’une manière générale « un effet variétal très important » sur les paramètres analysés, avec un effet compris entre 2 et 3 pour les sucres, les acides organiques, les vitamines C et E selon la variété, et autour de 4 pour les caroténoïdes et les polyphénols. En revanche, « aucun effet du mode de culture n’a été mis en évidence pour les teneurs en vitamine E et polyphénols pour les variétés étudiées ». Pour les autres paramètres, cet effet est, d’une manière générale, non systématique et bien inférieur, puisque compris entre 10 et 30 %, à celui observé au niveau variétal** (qui se situe lui dans un rapport de 2 à 4).

    * Voir le dossier fruits à noyau dans le prochain numéro de végétable, de mai 2021.

    ** Dans le détail, pour les sucres : Farlis bio et Delicotcov (+ 12 %), acides organiques : Delicot bio (+ 23 %), vitamine C : Farlis Bio (+ 12 %), caroténoïdes : Lido bio (+ 30 %).

    Christophe Aubert est ingénieur de recherche dans le laboratoire de biochimie du CTIFL. © DR