Fruit Logistica : moins quantitatif… plus qualitatif ?

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    L’édition 2020 de l’incontournable salon international des fruits et légumes, du 5 au 7 février dernier à Berlin, laisse une impression mitigée. Des allées moins bondées, mais des exposants satisfaits. Un salon plus vivable pour des échanges plus qualitatifs.

    L’édition 2020 de Fruit Logistica s’est déroulée du 5 au 7 février dernier, à Berlin. © végétable

    Rendre compte en quelques lignes d’un salon de l’ampleur du Fruit Logistica de Berlin est toujours un exercice périlleux. Difficile d’avoir une vision d’ensemble des 34 halls et plus de 3 300 exposants, représentant 93 pays, même en passant trois jours à sillonner ses allées ! Néanmoins, quelques tendances fortes se dégagent de cette édition, dans une ambiance marquée par les craintes du coronavirus.

    Pavillons exposants plus calmes

    Indéniablement, les pavillons occupés par les exposants metteurs en marché paraissaient plus calmes que les années précédentes, tant par le nombre des exposants que par celui des visiteurs, tous les deux en nette baisse. Notons ici que le hall occupé par la France laissait quelques emplacements vides et accueillait même des fournisseurs étrangers. De nouvelles entreprises ont fait le choix d’exposer à Madrid pour cette année, délaissant l’étape berlinoise (comme Apifood ou encore le collectif Demain la Terre). Et, à part quelques moments très ciblés, dans les mi-journées des mercredi et jeudi, les allées du salon ne présentaient pas la foule qu’on y a connue. À cela, plusieurs explications évidentes : risque d’épidémie (près de 50 % des entreprises chinoises ont annulé leur visite, d’après l’organisation) et dilution des visiteurs par l’ouverture d’un nouveau pavillon, le très grand hall 27 qui rassemblait les majors belges et hollandais. S’ajoute-t-il une diminution structurelle des visiteurs ? Difficile de conclure. En revanche, les exposants interrogés ont globalement apprécié la qualité des échanges qu’ils ont pu avoir avec leurs clients ou leurs fournisseurs, ainsi que la circulation plus aisée. L’organisation des pavillons a été repensée pour faciliter le repérage des visiteurs, en rassemblant les exposants par grandes régions géographiques et par thématiques.

    Côté ambiance, on a aura pu ressentir un niveau de préoccupation croissant au sein de la filière pomme française, alors que la poire confirme son renouveau. À la croisée des chemins, les acteurs de la filière abricot semblent prêts à rebondir. Et si l’on a pu croiser dans les allées quelques représentants des grands comptes, Fruit Logistica ne semble plus un lieu privilégié pour rencontrer les acheteurs de la distribution française.

    Belles démonstrations d’équipementiers

    Autre aspect fort apprécié des exposants et des visiteurs : la qualité et le nombre des exposants de matériels et équipements de station, qui occupaient 7 vastes pavillons au sous-sol du salon. Là, l’offre mondiale en calibreuses et conditionneuses dernières générations était déployée, les machines expliquées avec force démonstrations et supports vidéo. Le groupe Tomra (de Belgique) y a présenté son nouveau directeur général, le Français Michel Picandet, ainsi que sa technologie de trieuses-calibreuses connectées, déclinées en trois gammes spécifiques pour les légumes transformés, pour les fruits et légumes frais, et pour le tri et conditionnement des petits fruits et cerises. De son côté, le groupe Sorma (d’Italie) présentait ses solutions visant à réduire l’usage des plastiques et les impacts environnementaux de la chaîne de tri-conditionnement.

    Michel Picandet est le nouveau directeur général du groupe Tomra. © végétable