La récolte de melons a démarré depuis la semaine dernière dans le Haut-Poitou, avec quelques jours d’avance sur le calendrier habituel.
« Le début de saison est radieux et ensoleillé, avec peu de pression maladie ou insectes. Tous les voyants sont au vert ! » se réjouit Julien Godet, gérant du Prieuré de la Dive et président du Syndicat des producteurs de melon du Haut-Poitou. Les conditions météo sont idéales, même un peu sèches, les cours corrects, et les dernières plantations prévues pour septembre s’achèvent.
« On attend un beau mois de juillet et on espérera que cela durera pour soutenir la consommation jusqu’à septembre. » Rien à voir avec l’année 2024, « plus que moyenne, pénible, aussi bien dans les champs que commercialement », rappelle-t-il.
Après avoir été bousculée par les arrêts successifs de deux gros opérateurs, Soldive et Le Rouge Gorge, le bassin centre-ouest retrouve une certaine stabilité. « On a un vrai savoir-faire ici. La filière a de l’avenir, grâce à son climat plus tempéré et à de bonnes terres. ».
Julien Godet revendique la capacité du Haut-Poitou à se positionner sur des melons plus premium. Le Prieuré de la Dive cultive 120 hectares de melons et 30 hectares de pastèques dans le périmètre de l’IGP, en conventionnel et en bio, et commercialise 400 hectares au total, en intégrant des productions françaises, espagnoles et sénégalaises.
Environ 20 % des volumes sont labellisés IGP melon du Haut-Poitou, et 4 à 5 % en Label rouge. « Ce n’est que le début, mais on sent un vrai intérêt du marché. »