Réunis à Saumur le 24 juin, producteurs, partenaires et clients du melon du Haut-Poitou ont lancé la campagne 2025 sous le signe de la transmission, de la passion et du goût du terroir.
Sur le toit du théâtre de Saumur, avec vue sur la Loire, le Syndicat des producteurs de melons du Haut-Poitou a donné le coup d’envoi de sa nouvelle campagne. « Je suis ravi de réunir toute la filière dans ce cadre exceptionnel », a salué Julien Godet, président du syndicat.
Un lieu choisi pour sa vue imprenable, mais aussi pour son lien symbolique avec le terroir : les professionnels des vins AOP de Saumur, qui partagent la même terre sur trois départements (Maine-et-Loire, Vienne et Deux-Sèvres), étaient également présents pour une dégustation croisée.
Julien Godet en a profité pour remercier deux figures historiques du syndicat qui passent la main, Christian Rondeleux (melon Le Chapeau) et Philippe Delafond (melon Soladel), et accueillir leurs successeurs. « Le melon est un métier de passion. Je suis heureux de passer le relais à des jeunes passionnés, qui ont le goût du risque mais la tête sur les épaules », a souligné Philippe Delafond.
Les gardiens de la qualité
Autre moment fort de la soirée : l’Académie des maîtres du melon du Haut-Poitou, fidèle au rendez-vous, a intronisé trois nouvelles recrues. Ce groupe d’une dizaine de bénévoles est chargé de déguster et valider les variétés de melons charentais jaunes autorisées dans le cahier des charges IGP – aujourd’hui au nombre de vingt.
« Nous sommes les gardiens de la qualité et du goût, pour ne pas céder aux sirènes du productivisme », a rappelé Tony Thibault, président de l’Académie. Créé en 1992, le syndicat a obtenu l’IGP il y a vingt-sept ans, bien avant le Quercy, la Guadeloupe ou Cavaillon, « grâce à la richesse de nos sols argilocalcaires et à notre climat », selon son président.
En 2025, le collectif regroupe 11 producteurs sur 1 250 hectares pour 3 000 tonnes de melons labellisés, avec des surfaces stables malgré un contexte baissier dans le bassin centre-ouest.