Opération “Plein pot sur les emballages”

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    L’Ademe et Open food facts lancent auprès du grand public une opération de collecte massive d’informations relatives aux emballages des produits alimentaires.

    © végétable

    Le 12 janvier à l’Académie du climat, à Paris, l’Ademe et Open food facts ont présenté les enjeux et les modalités pratiques de la collecte d’informations sur les emballages des produits alimentaires. Afin de constituer une base de données utilisable par les scientifiques, les consommateurs volontaires sont donc sollicités pour alimenter la base de données Open food facts. Après avoir scanné le code-barres du produit sur l’appli, ils pourront renseigner la composition et poids de l’emballage et les consignes de tri affichés sur l’étiquette. L’intérêt premier de cette opération de science participative est de disposer de données publiques (ou open data) pour objectiver l’état du marché et de mieux cerner la variabilité des emballages en fonction des produits. « Nous visons la description des matériaux d’emballage de 10 000 produits de grande consommation en France. » Ces données seront en parallèle remontées par les fabricants et les distributeurs qui souhaitent participer, via des interfaces avec leurs progiciels commerciaux.

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    Aujourd’hui, les seules données disponibles sont celles de l’écocontribution, déclarées annuellement par chaque entreprise mais qui ne sont pas ramenées à chaque référence de produit. « Il est très difficile pour un distributeur d’accéder aux données pour toutes les références de plus de 1 000 fournisseurs. Au même titre que le Nutri-score, les entreprises ont intérêt à transmettre les données d’emballage de façon transparente », a témoigné Agathe Grossmith, responsable projets RSE chez Carrefour. « Ce sont des données importantes, encore trop peu collectées, ou de façon globale, et qui sont importantes pour déployer le futur affichage environnemental sur les produits », a expliqué Pierre Slamich, co-fondateur et vice-président de Open food facts. « Nous lançons le top départ de cette collecte de données à grande échelle en mobilisant le grand public, de plus en plus soucieux de l’impact de sa consommation, et demandeur de plus de transparence. » Pierre Slamich espère que l’Éco-score pourra avoir le même retentissement que le Nutri-score. Car « l’offre suit la demande sociétale. Le Nutri-score a créé une émulation concurrentielle chez les fabricants qui améliorent leurs recettes pour se rapprocher du score A ». L’impact carbone spécifiquement lié à la fabrication de l’emballage lui-même est estimé en moyenne à 10 % de l’impact du couple produit-emballage. Il contribue donc à faire progresser le futur score environnemental des produits.