Force Sud : vingt-cinq ans d’optimisation

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    L’anniversaire de l’entreprise melonnière Force Sud a permis de percevoir la vitalité et la ténacité des quatre familles la composant.

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    Les années qui se suivent mais ne se ressemblent pas n’ont pas interrompu la dynamique engagée chez les familles de producteurs melonniers Ricôme/Guénin, Duez, Biscarrat et Moynier, réunies au sein de Force Sud. Ensemble, elles ont convié, le 25 avril dernier – à la veille de l’ouverture du salon Medfel –, fournisseurs, clients venus nombreux et partenaires. Invités à suivre toutes les étapes du développement de la culture du melon (sur 300 ha au total), du plant au conditionnement et à l’expédition, ceux-ci se sont arrêtés sur ce qui fait la différence : choix du parcellaire en fonction des rotations et du climat, développement de réservoirs de biodiversité (replantations de haies notamment sur le parcellaire bio, bandes fleuries pour attirer les auxiliaires, mise en place de couverts végétaux et arrêt des labours profonds…), choix de variétés résistantes, pollinisation en partenariat avec des apiculteurs locaux, irrigation maîtrisée pour favoriser la nouaison et optimiser le calibrage des fruits… Beaucoup d’étapes réalisées à bas bruit et pourtant si essentielles. « Une bonne irrigation permet presque de se passer d’engrais », explique Morgane Stoquart, chef de culture et responsable de l’irrigation des 100 ha de melons de la famille Duez. « Recréer des éléments favorables à la biodiversité est un travail mené au quotidien. L’enjeu est d’enrayer cette érosion. En trente ans, on a perdu 35 % de nos oiseaux en France », alerte Séverine Hénin, conseillère biodiversité rattachée à la chambre d’agriculture de l’Hérault. La maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur de la production au conditionnement permet de s’assurer une longueur d’avance : « On connaît la qualité de chaque melon », résume Mohand Guénin, en charge de la station Ricôme Conditionnement. La segmentation est une histoire familiale à elle seule – « elle donne un sens au travail » : le bio initié par la famille Duez au départ, le zéro résidu de pesticides depuis 2018, le Label rouge qui est ici une exclusivité, Perle des champs pour le premium, mais aussi la marque Rouge Gorge et le Melon de Cavaillon.

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    Et les 80 ha de production bio ont permis la construction d’une deuxième station dédiée à ce segment. La production de mini-pastèques sans pépin sous la marque Magma (50 ha au total dont 10 en bio) est également une force de l’entreprise, qui a su apprivoiser au fil des ans les « critères délicats et difficiles à déterminer » d’un fruit « très technique », qu’il faut « récolter dans les quatre jours de sa maturité », selon Gilles Biscarrat, producteur à Piolenc, pour une saveur et une fraîcheur optimales. D’autres filières de diversification et de valorisation ont été mises en avant au cours du parcours de cette journée, en particulier en fraises (400 t de Gariguette et Cléry cultivées par le producteur Christophe Moynier), salades et patate douce. « La consommation de la patate douce a été multipliée par six en vingt ans, elle est désormais présente dans 80 % des points de vente et nous voyons encore un potentiel de croissance en diversifiant les usages aussi bien vers le sucré que le salé », se félicite David Biscarrat, producteur également. L’ambition est d’offrir une patate douce origine France d’octobre à juin, grâce à une technique de conservation optimale que maîtrisent les producteurs.

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