À l’occasion de son assemblée générale annuelle, la coopérative nantaise Océane a convié ses producteurs (62 structures adhérentes), partenaires et collaborateurs.
Le moment de convivialité organisé par Océane, le 20 juin, a été précédé par un temps de réflexion et d’échange sur la place du digital dans l’agriculture pour « mieux connaître les ressources, mieux mesurer les impacts ». Tandis que la coopérative prend en main son nouvel ERP, Hervé Pillaud, auteur du livre Vers un monde sans faim et conférencier, a exposé les potentialités de l’intelligence artificielle et démontré qu’elle sera dans le quotidien des maraîchers dès demain. « L’intelligence artificielle est un outil d’une puissance surprenante, notamment pour mieux connaître son sol, mais ce n’est pas une finalité en soi », a-t-il souligné. « Il y a deux manières d’aborder le numérique : apporter une couche de numérique sur les process existants, ou bien repenser les process à partir du numérique. »
Au cours de la table ronde qui a suivi, Jérôme Leroy, président de Weenat et de La Ferme digitale, Djida Ayad, responsable du master agriculture et digital de l’ISEN à Brest, et David Dubois, producteur d’Océane, ont partagé leur vision du rôle des outils numériques en maraîchage plein champ pour améliorer la gestion du sol et ainsi contribuer à accélérer la transition agroécologique.
Développer des outils
Les outils d’aide à la décision, alimentés par les quantités de données toujours plus nombreuses collectées sur l’exploitation, et enrichis par l’analyse de l’intelligence artificielle, peuvent fournir des diagnostics de plus en plus précis, rapide et personnalisés pour guider l’agriculteur dans ses choix d’assolement. L’enjeu est de développer des outils qui soient directement exploitables par les maraîchers pour faciliter leur prise de décision, en phase avec leurs besoins et accessibles au plus grand nombre, en s’appuyant sur des conseillers formés.
Pour cela, « le dynamisme de l’innovation menée par les start-up de La Ferme digitale en France doit trouver écho sur le terrain. Et il faut oser investir aujourd’hui pour rester dans la course demain, et multiplier les partenariats public-privé », a pointé Jérôme Leroy.