Le champignon frais français plébiscité

    0
    1501

    L’offre de champignon frais en origine France et sa demande en UVC ne cessent de croître.

    « Les achats des ménages ont progressé en 2020, particulièrement en ce qui concerne les barquettes, qui ont représenté 70 % des ventes », explique Réjane Mazier, secrétaire générale de l’Anicc (Association nationale interprofessionnelle du champignon de couche). L’augmentation des ventes découle directement des conséquences de la Covid-19, qui a considérablement augmenté le nombre de repas préparés à la maison. Mais elle résulte aussi de la bonne image du produit champignon auprès des consommateurs. « Il présente un avantage nutritionnel évident », poursuit Réjane Mazier. Le développement des unités de vente de consommateurs ne fait que confirmer une tendance forte du marché. Toujours plus de consommateurs préfèrent acheter des champignons en barquette pour réduire le risque de meurtrissures et de dégradation trop rapide du produit. La pandémie a accéléré le phénomène : entre vrac et UVC, les consommateurs choisissent instinctivement, pour se prémunir du risque Covid, un produit n’ayant pas été manipulé récemment.

    © Anicc

    Selon l’Anicc, l’année 2021 devrait confirmer la tendance observée l’an passé pour une raison économique. Comme tous les produits alimentaires, les consommateurs plébiscitent de plus en plus l’origine France. Et aujourd’hui, les opérateurs ne savent plus où donner de la tête pour livrer leurs clients en champignons, en particulier les GMS. La part de l’importation reste encore élevée dans l’hexagone : près de 44 % des champignons français consommés en France (90 0000 tonnes l’an passé) viennent de Pologne (30 000 tonnes) et des Pays-Bas (10 000 tonnes), d’après l’Anicc.

    L’augmentation des ventes concerne principalement le conventionnel en champignons de Paris, moins le bio, « qui se développe encore peu et concerne moins de 5 % de l’offre », selon Réjane Mazier. L’obligation d’utiliser de la paille bio dans le substrat constitue le premier obstacle à son développement. Il en existe un second, purement économique : le consommateur estime que le champignon conventionnel cultivé sans pesticides répond parfaitement à ses attentes.