#webinale : la tendance lourde du localisme

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    Mise en avant des fruits et légumes locaux au sein même des magasins, innovations marketing et autres solutions pour mieux valoriser cette offre sont au menu de la dernière webinale de végétable.

    « Une tendance lourde », introduit Florence Rabut, journaliste animatrice. En effet, « 95 % des Français veulent du local, abordable, selon Ipsos, et surtout en fruits et légumes ». La deuxième webinale de végétable analyse, le 17 juin, pendant plus d’une heure, le thème « valoriser l’origine locale ». Mais quel local ? Marc-Henri Blarel, expert en marketing, confirme la divergence des définitions. Si le terme s’entend en distance pour certains, d’autres prennent davantage en compte le mode d’approvisionnement (direct), le nombre d’intermédiaire ou pas (circuit court), la saisonnalité, le lien ou besoin de connaître le producteur, le mode de production… dont le bio qui lui est souvent associé pour sa dimension de confiance. Pour mieux illustrer ces différentes visions, le webinaire s’articule sous trois angles : la définition selon les états-majors de la grande distribution, celle des chefs de rayon à travers une enquête exclusive de Jonathan Le Borgne, fondateur de jebosseengrandedistribution.fr, et le point de vue des consommateurs, grâce à une autre enquête tout aussi exclusive de Selvitys auprès de 1 112 interlocuteurs.

    Marc-Henri Blarel s’est ainsi entretenu avec différentes enseignes, représentant un éventail de positions : Au Bout du Champ, Auchan, Biocoop, Carrefour, Cora, E. Leclerc, Supermarché Match, Monoprix, O’Tera et U. « Alliances locales » chez E. Leclerc, « Ma région » chez Carrefour, affichage des producteurs chez Système U ou Chronodrive, utilisation des réseaux sociaux pour mettre en avant leur région et ses producteurs… chaque enseigne procède à sa façon pour valoriser ses produits locaux. Ces derniers doivent provenir de moins de 50 km alentour pour O’Tera, moins de 100 pour Monoprix ou 150 pour Supermarché Match. Les distributeurs s’engagent aussi dans des partages de valeur variables avec les producteurs.

    Du côté des chefs de rayon fruits et légumes, 64 % estiment qu’un producteur local, « dans un certain rayon autour du magasin », doitêtre identifiable par les clients du point de vente, « être plus authentique », à 14 %, et fournir plus de fraîcheur, à 12 %. Ils aiment être livrés par le producteur lui-même, qu’ils connaissement personnellement, mais ils proposent dans leur rayon, majoritairement, moins de 20 références locales. Ils établissent en général des prix identiques ou légèrement supérieurs aux autres fruits et légumes, rarement inférieurs. Quant à l’avenir du local, ils voient celui-ci « proche » en cherchant, pour les trois quarts d’entre eux, « à renforcer l’offre locale dans leur rayon », même s’il ne s’agit pas toujours de leur priorité de développement.

    © végétable

    Enfin, le dernier sondage laisse s’exprimer les consommateurs : 84 % d’entre eux estiment que les fruits et légumes locaux doivent être « récoltés près de chez soi », dans une moyenne de 94,3 km de leur domicile. Et le local se teinte d’équitable pour ceux qui achètent plus cher, et il reste un achat malin pour ceux qui paient moins cher. Soit un achat toujours gagnant pour ces consommateurs qui comptent le renouveler à 75 %. Marc-Henri Blarel souligne les forces et les points de progrès à apporter au concept de localisme, amené à encore se développer, et donne ainsi les clés pour mieux le valoriser. À découvrir grâce au replay de la webinale, ainsi qu’aux deux enquêtes exclusives détaillées, ici.