La fraise Label rouge veut asseoir son positionnement

    0
    679

    Le Salon international de l’agriculture a été propice au coup d’envoi du lancement de la campagne de la Fraise label rouge le 1er mars, avec l’arrivée des toutes premières fraises. La filière croit à ce « produit d’exception ».

    C’est sur le pavillon du Lot-et-Garonne que la filière fraise Label rouge a donné un rendez-vous tant aux professionnels qu’aux visiteurs, pour venir déguster un produit plaisir haut de gamme. Un fraisier grand format réalisé par le chef Bernard Michel a matérialisé grandeur nature la rencontre. Car les producteurs croient en ce produit labellisé. Créée il y a quinze ans, l’AIFLG (Association interprofessionnelle des fruits et légumes du Lot-et-Garonne) porte le Label rouge, qui pèse 3 à 5 % de la production de fraises selon les années. Elle regroupe aujourd’hui une centaine de producteurs (sept seulement en 2009) et quatre variétés, sélectionnées pour leurs propriétés gustatives : gariguette, ciflorette, charlotte, mariguette. Son président, Éric Bazile, ambitionne les 600 t commercialisées en label rouge pour 2023 (contre 510 t en 2022). Il revendique également une portée nationale, à condition que tout nouvel entrant dans la démarche respecte les conditions d’un cahier des charges supérieur et strict (calibre, homogénéité, taux de sucre minimum, brillance, fraîcheur…), garantie de la pérennité et de la valorisation d’une telle démarche. « Le producteur est au cœur du système. Ce segment de marché arrive à lui garantir 2,5 €/kg de plus qu’une fraise standard. Nous avons réussi à bâtir collectivement cette offre unique sur le marché, en complément du cœur de marché. Il est important de le préserver et de rester solidaire », explique Éric Bazile, par ailleurs dirigeant de Sacfel en Lot-et-Garonne, leader de la fraise en France.

    © AIFLG

    Toutefois, comme de nombreuses filières, les producteurs redoutent cette année les effets de l’inflation et montrent une certaine appréhension quant aux comportements des consommateurs. Ils évoquent également les risques de décrochage face à la suppression de certaines matières actives, rendant cette production premium de plus en plus risquée. « Nous resterons à l’écoute de nos clients et des consommateurs. Accueillant de nouveaux producteurs dans la démarche cette année, nous restons convaincus du potentiel », appuie Eric Bazile.La filière prévoit dix événements en 2023, des collaborations et participations gourmandes, notamment avec le chef étoilé Fabien Beaufour.

    Éric Bazile, président de l’AIFLG. © végétable