Innovations de rupture et économie circulaire chez LSDH

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    2010

    Le groupe LSDH poursuit ses diversifications vers le végétal et ses investissements en matière d’alimentation saine et durable. Un discours qui ne sonne pas creux, pour cet industriel récompensé pour ses dernières écoconceptions, dans le domaine de l’emballage, et engagé dans la transition écologique au cœur des territoires.

    La vitalité et l’impulsion liées aux investissements massifs du groupe LSDH étaient palpables le 3 février, pour ce fleuron industriel français qui a fait le choix d’une stratégie de diversification dès les années 80, après l’instauration des quotas laitiers de 1984. « Différenciation et valorisation : aujourd’hui il faut être différent des autres, sinon c’est le prix qui est la variable d’ajustement. Nous sommes très orientés sur l’innovation », a annoncé Emmanuel Vasseneix, PDG du groupe.

    LSDH se positionne en « défenseur des territoires et accélérateur d’une transition agricole et alimentaire saine et durable ». 300 M€ sont en en cours d’investissement sur la période 2020-2023 dans plusieurs projets d’envergure, avec à la clé la création de 200 emplois sur le territoire. Emmanuel Vasseneix, entouré de Fabien Guyot, directeur packaging et innovation, Alexandre David, responsable R&D pour la marque Les Crudettes, et Dominique Duprat, directeur du pôle végétal LSDH (Les Crudettes, C’Zon, Corbeille tradition), se sont succédé pour présenter trois projets de rupture qui matérialisent cette ambition. Le premier concerne une nouvelle bouteille de lait en matière recyclée issue du geste de tri, 100 % recyclable en circuit fermé (économie circulaire), « une première mondiale ». Tout un consortium de partenaires de l’emballage et du recyclage ont été mobilisés pour ce projet d’écoconception, dans une démarche 3 R : réduire, recycler, réemployer les matériaux.

    Alexandre David, responsable R&D pour la marque Les Crudettes, Dominique Duprat, directeur du pôle végétal, Fabien Guyot, directeur packaging et innovation, et Emmanuel Vasseneix, PDG de LSDH. © DR

    La deuxième innovation, également qualifiée de « première mondiale », concerne le sachet salade composé à 95 % de papier labellisé FSC recyclable dans la filière papier et de 5% de polyéthylène pour la préservation de la conservation, disponible sous la marque Les Crudettes, qui a impliqué deux années de travaux en R&D. « Ce sachet garanti tous les pré-requis du conditionnement et de la conservation. Nous sommes tous très fiers de cette innovation. C’est un engagement très important de l’entreprise vers la société civile », précise Fabien Guyot. « Il faut construire des boucles fermées en intégrant la notion de cycle de vie – c’est ce qui crée de la richesse sur le territoire. Et arriver à faire tomber un certain nombre de tabous : oui, cette bouteille de lait est grise et non plus blanche. Non, on ne voit pas autant la salade que quand elle était sous plastique, mais quand on l’achète en drive on ne la voit pas non plus ! », pointe Emmanuel Vasseneix.

    Dans notre secteur, un troisième projet retient particulièrement l’attention, en conception depuis six ans : la création d’une « serre du futur » de 7 000 m2 en aéroponie mobile en milieu fermé qui produira localement toute l’année 70 tonnes d’herbes fraîches vendues sous la marque Les Crudettes, en zéro pesticide, avec 97% d’eau économisée comparativement à une culture en plein champ. La production équivaut à « deux à trois fois le volume d’herbes fraîches vendues habituellement » et « correspond à la moitié des besoins du marché en GMS », sur un marché en croissance « à plus de deux chiffres ». Ce projet, qui impliquera des partenaires producteurs de longue date, incarne la volonté d’une plus grande maîtrise de l’impact carbone. Il devrait être opérationnel cet été et monter en puissance « petit à petit » jusqu’à atteindre les objectifs de production fixés.

    © LSDH

    Pesant 130 M€ de CA sur un ensemble de 935 M€ de CA toutes activités confondues, le pôle végétal est en croissance forte, tandis que l’activité laitière est en baisse et celle des jus de fruits et des soft drinks « très chahutée ».