Une agence de notation des sols

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    La démarche est originale car sans précédent. Après deux ans de travaux, de consultation des plus grands laboratoires mondiaux ainsi que des organisations internationales (ONU, FAO, GIEC, IPBES), l’initiative de Quentin Sannié, ex-dirigeant fondateur des enceintes Devialet, débouche sur l’ambitieux projet de déployer à l’échelle mondiale une agence de notation des sols. Cette notation s’appuie sur trois index, le carbone, la biodiversité et la pollution. Présentée et validée par les communautés scientifiques et agricoles, cette notation se veut indépendante, fiable, transparente et déployable à grande échelle grâce à des coûts bas. Il s’agit prioritairement d’évaluer la santé écologique des sols qui ne sont pas directement abordés dans une perspective agronomique. Assistée d’un dispositif apprenant d’intelligence artificielle, la méthode combine des analyses issues de prélèvements sur le terrain et des métadonnées issues d’images satellites, de bases de données environnementales et topographiques.

    © Greenback

    La notation de Greenback entend se positionner comme un véritable outil de surveillance au profit des investisseurs, de l’industrie agroalimentaire, des distributeurs, qui voudraient s’assurer de l’impact des pratiques agronomiques sur l’état de sols, des autorités publiques, des assureurs, des citoyens et, bien sûr, aussi et surtout des agriculteurs qui pourront induire une préférence pour leurs produits selon leur impact sur l’état du sol… Bref, un nouvel élément de transparence qui pourrait bousculer beaucoup d’idées préconçues et déranger quelques idées reçues. 2020 est consacrée aux ajustements des pilotes et références pour une mise en place effective en 2021.

    Nous y reviendrons plus longuement dans une prochaine édition de notre magazine avec un entretien avec Quentin Sannié et le regard de Lionel Ranjard, écologue, directeur de recherche à l’Inrae.