La proximité, l’humain, l’engagement entrepreneurial et territorial ont été ovationnés lors de la cérémonie des Feef d’or le 13 septembre dernier.
Après deux années d’absence pour cause de crise-Covid, la Feef (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France) a décerné sa traditionnelle remise des « meilleures collaborations PME-enseignes de la distribution ». La cérémonie des Feef d’or a réuni, au Casino de Paris, en salle comble, pas moins de 600 participants et 90 lauréats (le portrait des dix lauréats en duo gagnants est consultable sur le site de la Feef). « C’est une très grande joie d’être tous réunis. Ce qui fait la PME, c’est l’humain, le présentiel », s’est exclamé le tout nouveau président de l’organisation, Léonard Prunier. Il a salué l’œuvre d’une décennie de son prédécesseur, Dominique Amirault, absent ce soir-là pour raisons de santé.
Les adhérents « fruits et légumes » représentent 8,9 % des adhérents de la Feef, soit 86 entreprises. Si la filière des fruits et légumes frais ne s’est pas vu décerner de prix directement cette année, on relèvera que nombre d’enjeux qui touchent à notre secteur ont été célébrés, ce qui est une bonne nouvelle dans le contexte actuel. Comme l’engagement sur les volumes, l’éducation au goût dans les écoles, l’emploi et l’investissement sécurisés, le temps long (20, 27 ans, 30 ans de collaboration mis en avant au travers de trois partenariats), le soutien au lancement de gammes « clean », la confiance réciproque face à la pénurie de matières premières, l’innovation écologique, la co-construction et le dialogue permanent, l’engagement ferme, la création d’un nouveau segment de marché, l’engagement à référencement avant la reprise d’une entreprise, la co-création d’une identité de marque, la traçabilité complète d’une filière, une collaboration différenciée avec chaque région…
Pari réussi, donc. Jeanne Cluzel-Lemoine, directrice générale du groupe Lemoine et vice-présidente de la Feef, a en effet rappelé les grandes missions de cette organisation, qui permet aux entreprises d’être « mieux armées avec la distribution au sens large », « d’animer une relation commerciale fluide au travers d’accords et de codes de bonnes pratiques », de « développer et diversifier le business des entreprises », de promouvoir et développer le label RSE « PME+ », de permettre l’échange d’expérience entre entrepreneurs. Sur le plan politique, « la Feef représente auprès des pouvoirs publics les atouts des engagements des PME et ETI de notre pays ». En toile de fond, les sujets brûlants se sont retrouvés dans toutes les discussions lors du cocktail, en particulier la flambée des coûts de l’énergie. « L’assortiment fait les ventes. Attention aux PME, c’est de la croissance et de l’emploi. Pour l’instant, 60 % des entreprises maintiennent leurs investissements dans la transition écologique. Mais nous avons besoin d’avoir une vision et une sécurisation à ce niveau-là de la part des pouvoirs publics. Nous sommes passés en mode urgence : c’est un vrai péril pour la souveraineté alimentaire et industrielle des PME/TPI. Beaucoup d’entreprises sont encore en train de négocier 2022 au lieu de se projeter sur 2023. Derrière ce qui est en jeu, c’est la capacité d’investissement et d’innovation », a mis en garde Léonard Prunier. À ce propos, Dominique Schelcher, président de l’enseigne U, s’est vu décerner le grand prix « spécial enseigne » pour récompenser ses initiatives menées en faveur des PME : suppression des pénalités logistiques, paiement comptant (Covid, Ukraine), portail PME pour accélérer les premiers rendez-vous, statistiques gratuites pour les entreprises au CA inférieur à 100 M€.