Des plantations de melon un peu frileuses

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    « Les premiers melons marocains sont sur le marché français depuis le 15 mars », rappelle Myriam Martineau, présidente de l’AIM (Association interprofessionnelle melon). Et le pic de récolte a lieu en même temps que le dernier salon Medfel, qui permet alors de découvrir, le 26 avril, les prévisions de plantations de melons pour 2023. « La saison, au Maroc, finit le 15 mai, puis la transition avec l’Espagne s’effectue », poursuit Jérôme Jausseran, responsable communication de l’AIM. Marion Mispouillé, ex-animatrice de l’association (aujourd’hui remplacée par Rémi Javernaud), souligne que l’Espagne est le pays qui vit les « évolutions les plus marquées, avec une baisse historique des surfaces : -870 ha (après celle de 800 ha de l’an passé), surtout à Alicante »*. Si 2022 a subi d’importants incidents climatiques, les conditions, cette année, se montrent plus favorables et les plannings sont respectés.

    En France, les 10 500 ha prévus (avec seulement 100 ha supplémentaires)* connaissent des « plantations également à jour, sans retard », continue Marion Mispouillé. Les melons sont présents sous serres depuis mai, sous chenilles dès juin. 2023 sera une année de stabilisation des surfaces, dont le rendement dépendra bien évidemment des conditions climatiques. La crainte majeure concernant l’approvisionnement en eau de l’été à venir, couplé aux hausses des coûts des intrants, de la main d’œuvre, de l’énergie… Les opérateurs se sont tous recentrés sur le Charentais jaune, laissant de côté la dynamique amorcée sur d’autres variétés. Jérôme Jausseran confirme : « Une diminution de la gamme aura lieu en magasin, l’important étant de maintenir les marques existantes. »

    * Voir les Cahiers melons 2023, supplément du végétable n°410, de mai.

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