Des évolutions vers le « zéro déchet »

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    Les fruits et légumes restent la première source de déchets en GMS (pour 81 % des GMS).

    Parmi elles, seulement 59 % ont mis place une valorisation des biodéchets, alors même que le cadre légal actuel oblige à trier et valoriser ces déchets pour les entreprises produisant ou détenant plus de 10 tonnes de biodéchets par an (soit la totalité du parc de GMS encadré par la Loi Garot).

    Une étude Ipsos commandée par Comerso, accompagnant les entreprises vers le zéro déchet révèle que les acteurs du retail (GMS et GSS) poursuivent pourtant le déploiement de stratégies et actions vers le zéro déchet. C’est le cas notamment des GMS dont le nombre d’actions antigaspi a continué d’augmenter en 2018. L’étude souligne de nombreux points d’amélioration, mais 28 % seulement des GMS adoptent la complémentarité des actions priorisées dans le texte de la Loi Garot (dons aux associations, stickage des promotions, valorisation des biodéchets). D’autre part, les acteurs du Retail n’ont pas encore bien identifié la notion de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) : 61% ne connaissent pas l’acronyme. Et une majorité des responsables de magasins ne sont pas « véritablement convaincus » de l’impact économique positif de la démarche. GMS et GSS n’ont pas la même dynamique ni le même niveau de prise de conscience de leurs problématiques. Or le gaspillage n’est pas qu’alimentaire, il est partout et une approche globale est de rigueur. La lutte contre le gaspillage a été identifiée dans le top 3 des priorités pour répondre à l’urgence climatique.

    La connexion entre les acteurs est encore difficile aujourd’hui (difficultés pour les GMS d’avoir des fréquences de collectes quotidiennes, méconnaissance des règles fiscales côté GSS). L’enjeu se situe dans la connexion des acteurs, car pour être « compatible RSE » et converger à la fois vers l’économique, le social et l’environnement, les entreprises du retail vont devoir poursuivre l’ouverture sur leur écosystème.