Des cadrages politiques pour enrayer la perte de biodiversité

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    Le 7 décembre s’ouvre à Montréal la 15e Cop (Conférence des parties) des Nations Unies sur la CDB (Convention sur la diversité biologique), adoptée en 1992, en même temps que la plus médiatique Convention sur le climat.

    L’objectif de cette Cop est d’adopter un nouveau cadre mondial, en trouvant un consensus entre les 76 pays signataires, pour s’attaquer aux causes directes et indirectes de la perte de biodiversité. « Car le patrimoine biologique de notre planète est détruit à un rythme sans précédent », rappelle Juliette Landry, chercheuse sur la gouvernance internationale de la biodiversité à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). « Un million d’espèces sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. » Cinq grandes causes directes de perte de biodiversité ont été identifiées : le changement d’usage des sols (artificialisation et urbanisation) ; la surexploitation des ressources, notamment marines ; le changement climatique qui contraint les espèces à une adaptation très – trop – rapide ; les différentes pollutions (pesticides, engrais et plastiques) ; et surtout la prolifération d’espèces invasives.

    Cette Cop 15 doit permettre d’établir des indicateurs précis, mesurables pour pouvoir suivre la mise en place des actions, et de s’assurer que les ressources financières suffisantes soient mobilisées pour maintenir la diversité de nos écosystèmes et des espèces. « Nous devons faire mieux que le précédent plan 2011-2020, pour lequel nous avons été obligés de constater qu’aucun objectif n’a été atteint, faute de cadrage et de moyens suffisants. »

    Palais des congrès de Montréal. © French Picman