Une enquête de Nielsen IQ cherche à comprendre comment s’adapter à des foyers français devenus plus petits.
Le nombre de ménages s’est davantage accru que la population française au cours de ces trente dernières années, au détriment de leur taille. Nous nous dirigeons vers davantage de monofoyers et de familles monoparentales, quelle que soit la tranche d’âge. ce qui se traduit par une évolution du nombre de foyers acheteurs de +3,5 % en quatre ans (dont -9,6 % de foyers de 5 personnes et plus, contre +11% de foyers d’une seule personne).
L’impact sur les dépenses annuelles par foyer sera fort et le recrutement sera un levier crucial. Car 2,2 monofoyers sont nécessaires pour compenser les dépenses d’une famille de 5 personnes. Ce rétrécissement de la taille des foyers touche avant tout les zones les plus rurales. Comment explique-t-on ce phénomène ?
La population se séniorise, la natalité baisse, la famille rétrécit et se raréfie. En 2024, 663 000 naissances ont été relevées : le plus faible niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, soit 1,62 enfant par femme seulement.
Industriels et distributeurs vont devoir s’adapter face à la diminution des grandes familles, aux besoins spécifiques d’une population qui se diversifie, comme ces 12 millions de foyers français acheteurs de halal, et la raréfaction de la main-d’œuvre. Les marques les plus dépendantes des grandes familles vont devoir s’adapter à la nouvelle donne démographique.
Côté main-d’œuvre, l’automatisation pourrait être une voie, mais attention à l’attachement fort au contact humain, y compris chez les jeunes ! Un des critères importants pour faire les courses reste, pour 22 % des consommateurs, un « personnel compétent et aimable » et, pour 41 %, « le choix et la qualité des produits frais ».