Very bad Cripps

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    ©Photo Xdr

    Le cahier des charges production drastique de la dame en rose, gage d’une qualité Premium ensuite largement valorisée, fait tout de même parfois un peu grincer les pignons des calibreuses au regard des fruits imparfaits (un peu pâlichonne… pas assez ronde… chair un peu molle… absence de pédoncule… on dirait un peu le casting de Rocco à Budapest !) et jugés indignes de revêtir l’habit de lumière. Même si une deuxième catégorie et toute une liste de produits périphériques à la seule 1ère gamme (jus, compotes…) permet de valoriser convenablement les mises à l’index, il n’en reste pas moins que des producteurs agréés sont parfois vexés de voir certaines de leurs protégées rater le défilé de Victoria Secret pour un point noir mal placé et ont les mains qui se crippsent sur le bord du pallox où se déversent les écarts…
    Alors, de la même façon que les agents d’entretien cachent la misère à grands coups de barbouille la veille, sur le parcours connu à l’avance d’un roitelet africain en tournée en province, les stations qui savent qu’elles vont avoir un ‘audit surprise’ (sic) ont parfois tendance à s’acheter la carte du paneliste modèle juste le temps de faire le tour avec les porte-flingues et leurs gros calibres. Dès qu’ils ont délivré le précieux sésame “bon pour le service” et sont remontés dans leur monospace, on recommence à regarder ailleurs quand le tri colorimétrique s’affole et à monter des palettes façon présentatrices du 20H, canons en haut, moyennes en bas. Encore un bel exemple d’une Filière qui adore casser ses jouets. Tant que les producteurs n’auront pas compris qu’ils se tirent eux-mêmes une balle dans le pied à jouer à ce petit jeu court terme… Par contre, côté club, pourquoi ne pas aussi (plutôt ?) jeter un œil aussi inquisiteur sur la façon dont les fruits sont traités sur les étals ?