Natexpo : « regonfler les voiles du bio »

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    L’édition bisannuelle lyonnaise de Natexpo, salon international des produits biologiques, s’est déroulée cette année les 23 et 24 septembre.

    salon Natexpo
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    Le salon Natexpo a regroupé des acteurs (dont 18 % d’exposants internationaux) toujours autant déterminés à mettre en lumière le bio en alimentaire (frais, transformé, compléments), cosmétique, produits ménagers, services. Une présentation des dernières innovations était disponible dans la galerie des nouveautés et via la remise de 12 trophées Natexpo pour récompenser les produits les plus originaux lancés cette année.

    Parmi les moments clés, diverses conférences pour échanger sur les défis du secteur et les dernières tendances marchés et consommation. Coïncidence ? Le salon tombait le même jour que les Journées européennes du bio le 23 septembre 2024. Un état des lieux des marchés bio européens a été ainsi présenté lors d’une conférence par Burkhard Schaer du bureau d’étude Ecozept.

    La France est le deuxième plus grand marché du bio dans l’Union européenne (27 % du marché), derrière l’Allemagne (34 % du marché). En matière de dépenses, la Suisse est loin devant avec annuellement plus de 450 € par habitant, suivie par l’Autriche (environ 240 € par habitant et par an) et enfin l’Allemagne, puis la France aux alentours de 180-190 € par habitant et par an, deux pays pour lesquels « il y a une marge de progression », indique-t-il.

    Un retour de la croissance en valeur

    Pourtant, s’il existe un ralentissement général de la consommation bio depuis 2020, un retour de la croissance en valeur en Allemagne et en Italie est observable dès 2023. L’Autriche et la Suisse ont, quant à elles, connu une croissance continue en valeur malgré la crise. Ces pays ont pu en sortir notamment grâce à une forte communication sur les produits bio, de l’innovation produit et des partenariats entre l’amont et l’aval qui ont permis de stabiliser le marché, orchestrés par des associations de producteurs.

    Ce recul a été plus durable en France. Si l’offre bio continue de se réduire en grande distribution, une reprise de la croissance dans les magasins bio spécialisés début 2024 apporte un élan d’optimisme. Burkhard Schaer a également mis en avant un autre challenge : la perte de vigueur du débat autour de l’écologie. « Le bio doit rester attractif et désirable », affirme-t-il, pour ne pas tomber dans la « ringardisation » ou la « banalisation ». « Il faut réaffirmer la promesse unique du bio comme solution la plus aboutie pour l’agroalimentaire durable, stimuler le débat public pour regonfler les voiles du bio. »

    Natexpo
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