Les talents de l’avenir de la bio

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    La troisième édition du Natexbio Challenge s’est déroulée fin juin dernier.

    Jean Verdier, vice-président de l’Agence Bio et administrateur du Synabio, s’est réjoui de retrouver une créativité intacte malgré la Covid, parlant même d’une « audace vivifiante » ! Il a relevé comme d’autres membres du jury un intérêt notable cette année pour les matières premières (présentes dans 6 projets sur 10) qui ne vient cependant pas contrecarrer les thèmes de fond : « La tendance qui pousse vers le gourmand, le recyclé, le zéro déchet ne faiblit pas. »

    Le jury s’est penché sur l’impact sociétal, la pertinence des projets, leur déclinaison consommateur et ensuite leur « incarnation », d’après Pierrick De Ronne, président du syndicat professionnel Natexbio. Pour sa première participation, Laure Verdeau, nouvelle directrice de l’Agence Bio, a souligné que préoccupations du moment transparaissent à travers le bouquet des projets présentés, notamment sur l’antigaspi, le social et environnemental. C’est Boris Le Goffic, heureux lauréat de Natexbio Challenge 2020 et membre du Jury cette année qui a eu tout d’abord le plaisir de remettre un diplôme d’honneur aux dix nominés.

    Le 1er prix et grand gagnant a été Biodemain ou donner toute sa valeur à la démarche bio, pour accompagner les producteurs en conversion bio. Issu d’une famille d’agriculteurs, Maxime Durand, un des cofondateurs, a pu mesurer toutes les difficultés vécues par son grand-oncle agriculteur-producteur à passer à la bio : trois années parfois difficiles à vivre, sans bénéficier d’aucun label et à la clé pour certains, un échec et une réorientation professionnelle pour s’en sortir. C’est en partant de ce constat que Maxime et son ami Stéphane ont créé la marque Biodemain, une marque équitable qui valorise tous les agriculteurs qui s’engagent pour un monde meilleur. Ils ont démarré cette activité en 2018 avec des premières commercialisations fin 2019. À l’horizon cinq ans, il espère aider un millier d’agriculteurs à passer en bio et créer à terme une entreprise qui puisse accompagner des producteurs non  seulement vers la bio mais aussi vers la permaculture ou l’agroécologie. Le 2e prix est revenu à Neo-farm, pour du maraîchage à grande échelle à partir de microfermes, et le 3e à Handi-Gaspi, les biscuits bio qui ont le bon goût de s’engager et employer une vingtaine de personnes en situation de handicap mental et psychique.

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