Adivalor fête ses vingt ans

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    Éco-organisme à but non lucratif créée en 2001 à l’initiative des différents acteurs de la filière agricole, Adivalor dresse le bilan.

    Une exposition photos sera présentée alors du prochain Salon international de l’agriculture, qui devrait se tenir du 26 février au 3 mars. Car Adivalor (Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles) a 20 ans. C’est également l’occasion de dresser un bilan sur le travail réalisé. Aujourd’hui, dans une logique de responsabilité partagée, 300 000 agriculteurs trient « à la source » et préparent 85 000 tonnes de déchets qui sont ensuite collectés séparément, plusieurs fois par an par 1 200 opérateurs (négociants en agrofournitures, coopératives ou Cuma) disséminés sur tout le territoire. L’acheminement vers les sites de recyclage est organisé par Adivalor qui gère plus de 38 000 demandes d’enlèvement chaque année. En moyenne, 90 % des emballages et plastiques agricoles (hors films de paillage) collectés sont recyclés, contre 26 % pour les emballages ménagers. Faute de valorisation matière, les déchets sont incinérés pour une valorisation énergétique.

    Le taux de collecte, en hausse chaque année pour la majorité des programmes, montre la résilience de la filière malgré un contexte économique et social difficile (perte de compétitivité, baisse des cours, sentiment grandissant d’agribashing). Adivalor vise toujours le 100 % collecté, 100 % recyclé. « Il y a encore des efforts à faire au niveau de la collecte dans certaines régions, dans certains secteurs comme l’élevage, ou pour des déchets qui représentent des petits volumes, pas trop encombrants. Pour cela, nous devons améliorer l’accessibilité des collectes et garantir la recyclabilité des déchets qui sont collectés pour inciter les agriculteurs à participer », explique Pierre de Lépinau, directeur depuis les débuts de l’entreprise. Celui-ci regarde de l’avant avec de nouveaux projets : développement de nouveaux programmes pour compléter les 22 déjà existants (emballages phytos vides, big bags, films agricoles usagés, ficelles, EPI, gaines souples d’irrigation…), mais aussi lancement d’appels à projets pour la création de nouvelles unités de recyclage afin d’augmenter de 40 000 tonnes supplémentaires les capacités de traitement en Europe d’ici 2023. « En France, c’est plus compliqué et surtout beaucoup plus long que chez nos voisins européens, où les procédures d’installation sont facilitées », précise Pierre de Lépinau.

    Pierre de Lépinau © végétable