IHC 2022 : la communauté scientifique réunie

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    Du 14 au 20 août, Angers, capitale du végétal, était en effervescence. Elle recevait la visite de 2 500 congressistes à l’occasion de la 31e édition du congrès scientifique de la Société internationale d’horticulture.

    Pierre-Marie Aubert, coordinateur de l’initiative politique agricole et alimentaire à l’Iddri, est intervenu mardi 16 août en séance plénière. Il a proposé un scénario expliquant comment l’horticulture joue un rôle majeur dans la transition vers un système alimentaire durable. © végétable – EP

    La ville d’Angers accueillait cette année l’IHC 2022 : ce congrès international se déroule tous les quatre ans sous l’égide de l’ISHS (International society for horticultural science). La communauté scientifique internationale était réunie au centre des congrès, ouvrant sur le cadre verdoyant du jardin des plantes, pour une semaine de rencontres et de partages. François Laurens, chercheur à l’Inrae et président de l’IHC 2022, et son équipe étaient mobilisés depuis plusieurs années pour organiser cet événement d’ampleur. « Ce congrès est très intéressant et riche, car il permet de croiser toutes les disciplines, de la génétique à l’agroécologie, et de valoriser la recherche et la R&D autour de l’horticulture. » Le programme en était le reflet. Dense, bâti autour de quatre enjeux adressés aux chercheurs : compétitivité et compétences pour la filière horticole, alimentation et santé, durabilité des systèmes de production et agroécologie, et enfin adaptation au changement climatique et atténuation de ses effets. Ces quatre défis majeurs étaient mis en lumière lors de quatre sessions plénières. Et tout au long de la semaine se sont succédées les interventions de scientifiques venus exposer l’avancée de leurs recherches autour de 25 symposia thématiques et de 18 ateliers. Pas moins de 842 présentations orales et plus de 1 000 présentations de posters étaient proposées.

    Marta Nunes Da Silva, post-doctorante au Portugal, a reçu le 1er prix du concours « ma thèse en 3 minutes » pour la présentation de ses travaux de recherche sur les mécanismes de tolérance au chancre bactérien du kiwi. © végétable – EP

    Les organisateurs se félicitent d’avoir reçu près de 2 500 participants, dont plus de 40 % de visiteurs non européens. Des chercheurs, ingénieurs, enseignants, producteurs, étudiants et entreprises de 90 pays différents pour échanger entre pairs et avec les différentes parties prenantes de l’horticulture (au sens anglo-saxon : les productions fruitières et légumières au premier plan bien sûr, mais aussi les semences, les plantes médicinales, la vigne, les cultures ornementales et le secteur du paysage). « L’esprit de l’édition 2022 – Horticulture for a world in transition – prend tout son sens dans le contexte de crise sanitaire, de guerre en Ukraine et des évolutions du climat que nous connaissons désormais », pointe François Laurens. En ouverture du congrès, Christophe Béchu, président d’Angers Loire Métropole et récemment promu ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, a affirmé se sentir fier d’accueillir cet événement. « La ville se prépare depuis des années et se réjouit. C’est à la fois une reconnaissance et l’occasion de présenter les atouts et les qualités de notre territoire. » L’économie de la vallée de la Loire est tournée vers le secteur horticole et terre de recherche et d’expérimentation, avec 4 000 entreprises, 30 000 emplois, 450 chercheurs dans le secteur du végétal. Le mercredi 17 août, 14 tours techniques étaient proposés dans ces entreprises et centres de recherches de la région, avant de rejoindre le parc Terra botanica pour une soirée festive, à la hauteur du grand sens de l’hospitalité des organisateurs et de l’agglomération angevine. Invité pour la clôture du congrès le vendredi 19 août, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a félicité l’optimisme des chercheurs.

    La prochaine édition de l’IHC se tiendra en 2026 à Kyoto (Japon).

    Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, vendredi 19 août en clôture du congrès, s’est intéressé aux travaux des chercheurs, a félicité leur optimisme et a rencontré les entreprises présentes sur les stands. © végétable – EP

    Parmi les tours techniques organisés le mercredi, une trentaine de participants a pu découvrir les activités du GEVES sur son site de Brion (49). Charles Henry-Duval a expliqué comment le GEVES gère les ressources génétiques pour les variétés de demain. © végétable – EP