Un orage de grêle d’une rare violence a touché la Région Rhône-Alpes samedi 15 juin dernier en début d’après-midi.
Venant d’Ardèche, il a traversé la vallée du Rhône et le nord de la Drôme d’ouest en est, pour remonter par la vallée de l’Isère. Les grêlons de très grosse taille ont provoqué des dégâts impressionnants sur les vergers, détruisant l’intégralité de la production et parfois les vergers sur leur passage, une bande de 15 à 25 kilomètres de large. De nombreuses communes sont touchées : La Roche-de-Glun, Saint-Donat, Châteauneuf-sur-Isère, Brun, Granges-les-Beaumont…
Sur les 16 entreprises de l’AOP Pêches et abricots de France touchées, les pertes sont estimées à 13 000 tonnes d’abricots et 3 000 tonnes de pêches. En abricots, dans cette zone considérée comme une des plus importantes en France, le potentiel détruit est donc de près de 25 %. Ces pertes représentent 16 % du potentiel national de l’AOP. Cet accident climatique intervient dans un marché équilibré depuis la fin de semaine dernière. Avec le basculement quasi-généralisé entre les origines Espagne et France, et l’amélioration notable de la météo, le marché français de l’abricot s’est stabilisé. Plusieurs enseignes de distribution française ont manifesté leur intention de soutenir la production. Il faudra maintenant étudier les modalités d’opération qui pourront valoriser l’abricot français sous toutes formes.
De même, les noix de Grenoble ont souffert de la déferlante orageuse. Le volume de pertes sur la prochaine récolte de noix pourrait atteindre 70 %, selon Yves Borel, président du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble.
