Après les Gueules Cassées… les Mal-Aimés ?

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    © Photos Xdr
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    Nous avons tous entendus parler de la gamme de F&L ‘Les Gueules Cassées’ et de la tentative parfaitement louable d’essayer, plutôt que de poser la tête (voire pire…) sur le billot de la transformation, de valoriser les produits normalement empêchés par des défauts visuels mais sans conséquence sur le gustatif. On a donc rassemblé dans une gamme plus de tordus qu’au PS, plus de mal formés que dans les années post Tchernobyl, plus de défauts de peau que dans une léproserie de Calcutta et tout ce que la Filière avait l’habitude de laisser lâchement sur le bord du champ. Force est de constater un certain succès tout à l’honneur de ceux qui ont courageusement tenté le coup. Mais, au delà du buzz créé par la nouveauté qui, comme les projets précédents déjà montés par son géniteur, était parfaitement imaginé pour s’opposer au culte aberrant du tout esthétique (à quand le croisement entre Charlotte et Vitelotte pour remplir l’obligation pour les pommes de terre d’être toutes blondes aux yeux bleus?), les retombées restent cependant assez limitées. C’est le fameux syndrome de la boîte de petits pois cabossée et dont l’étiquette est déchirée: même si ça ne change absolument rien à son contenu, ça n’est quand même pas celle que les clients choisissent ! Pour autant, peut-être existe-t-il une voie médiane à emprunter, en s’orientant plus sur les mal connus aujourd’hui que sur les moches à jamais? Nul doute que les Granny à face rosée ont une carte à jouer, que les espèces d’abricot avec moins de blush que Kim Kardashian peuvent tout de même séduire, que les ananas naturellement verts quand non éthrelés mériteraient mieux que de se faire mettre en boîte si on savait expliquer.
    L’histoire n’est pas nouvelle mais on a ici peut-être une autre façon de la raconter…